
Harper Lee – « Ne Tirez Pas Sur L’Oiseau Moqueur »
« La seule chose qui ne doive pas céder à la loi de la majorité est la conscience de l’individu. »
Résumé
Dans une petite ville d’Alabama, au moment de la Grande Dépression, Atticus Finch élève seul ses deux enfants, Jem et Scout. Homme intègre et rigoureux, cet avocat est commis d’office pour défendre un Noir accusé d’avoir violé une Blanche. Celui-ci risque la peine de mort.

Chronique de 2016/2017, publiée originellement sur le blog Golden-Book.
To Kill a Mockingbird est l’un des romans les plus connus et les plus étudiés à l’université aux États-Unis. On comprend tout à fait pourquoi au vu des sujets qu’il aborde.
Pour ma part je l’ai trouvé très, très long à démarrer. Pendant plusieurs centaines de pages, on découvre le mode de vie, les pensées et les sentiments de Scout, notre jeune narratrice de huit ans. On fait connaissance de sa famille, du petit village de Maycomb et de ses habitants. J’ai eu un coup de coeur pour Atticus Finch, le père des deux enfants : un homme d’une grande sagesse, intelligent et profondément humain. Non pas que tout ça soit inintéressant en soi, mais au bout d’un moment ça a finit par m’ennuyer… J’ai quand même eu des moments d’intérêt pour les anecdotes de la fillette : les passages à propos de Boo Radley, la « légende urbaine » de Maycomb ou encore le moment où Scout et Jem vont faire la lecture à la vieille femme dont ils ont abîmé les plates-bandes.

Éditions Grand Central Publishing
Le style d’écriture est simple, voir « fonctionnel » si j’ose dire. C’est assez descriptif, avec quelques impressions de la narratrice par-ci par-là. Par contre, il y a une certaine « force » dans l’écrit, avec des phrases et citations sensées, percutantes et parfois d’une naïveté touchante.
C’est à partir du procès que j’ai vraiment plongé dans l’histoire. Pendant ce fameux jugement, on passe par toute une palette d’émotions diverses : l’attendrissement, la révolte, le colère, la peine, l’incompréhension, l’espoir même. J’aurais du mal à vous expliquer par écrit ce que l’on ressent. C’est intense.
J’ai eu un peu peur de replonger dans l’ennuie et la monotonie après les chapitres consacrés au procès, mais heureusement non. Le roman bascule peu à peu vers le thriller (en quelque sorte) et c’est très appréciable.
Conclusion
Malgré un début assez long et plat, Ne tirez pas sur l’Oiseau Moqueur est un excellent roman qu’on devrait tous lire au moins une fois dans sa vie. De nos jours, il se fondrait peut-être un peu dans le décors, mais il ne faut pas oublier qu’en 1960 le racisme est encore très encré dans la culture américaine… d’où l’impact du roman. En tout cas, c’est une belle ode à l’humanité et la tolérance, ainsi que la dénonciation d’une forme d’injustice. Un roman touchant, percutant et, dans un sens, moralisateur. Je vous le recommande très fortement.

As-tu lu ce roman ? Qu’en as-tu pensé ?

TITRE VO : To Kill a Mocking Bird
ÉCRITURE : Harper Lee
PARUTION : 1960
GENRE(S) : Historique, Drame
THÈMES : Amérique, Ségrégation, Racisme, Tranche-de-vie, enfance…
PAGES : 434 (Le Livre de Poche, 2013)
Tout à fait d’accord avec toi sur ce classique de littérature. Certains vont peut-être me jeter la pierre, mais j’ai bien aimé sa suite « Va et poste une sentinelle » : son style est moins hermétique pour le coup.
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C’est vrai ? J’hésitais à lire cette suite. Elle ne me tentait pas plus que ça ^^ !
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Un de mes romans incontournables, je ne cesserai jamais de l’aimer de tout mon petit cœur ♥ A mettre entre toutes les mains ! Le film est une très bonne adaptation aussi, juste culte ! Même si le roman reste le meilleur. Par contre, Va et poste une sentinelle, je ne sais toujours pas au bout de trois ans si je l’aime ou non. En tout cas, pas étonnant que son autrice lui ai préféré Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur : il n’y a pas photo !
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*ait
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