
J’ai appris qu’il y avait du bon dans ce monde, si on prend la peine de bien chercher. J’ai appris que tous les êtres humains ne sont pas forcément décevants, moi y compris, et j’ai appris qu’un tas de terre de trois cent-quatre-vingt-sept mètres peut sembler plus haut qu’un clocher quand on s’y penche avec la bonne personne.
« Tous nos jours parfaits », Jennyfer Niven
Résumé
Quand Violet et Finch se rencontrent, ils sont au bord du vide, en haut du clocher du lycée, décidés à en finir avec la vie. Finch est la « bête curieuse » de l’école. Il oscille entre les périodes d’accablement, dominées par des idées morbides et les phases « d’éveil » où il déborde d’énergie. De son côté, Violet avait tout pour elle. Mais neuf mois plus tôt, sa sœur adorée est morte dans un accident de voiture. La survivante a perdu pied, s’est isolée et s’est laissée submerger par la culpabilité. Pour Violet et Finch, c’est le début d’une histoire d’amour bouleversante: l’histoire d’une fille qui réapprend à vivre avec un garçon qui veut mourir.


Bonne lecture.
J’ai cru comprendre que ce roman avait bouleversé pas mal de lecteurs… C’est d’ailleurs pour cette raison que j’ai eu envie de le découvrir. Au final, j’avoue être passée un peu à côté de l’histoire et du style… mais cela reste une lecture appréciable, abordant un sujet difficile et important. Je conçois totalement qu’elle ait pu émouvoir à ce point.
Violet et Finch (pourquoi l’appelle-t-on par son nom de famille, lui, et Violet par son prénom ?) sont deux personnages qui ont su me toucher et me plaire, mais qui parfois m’auront agacés dans leur attitude et pensées. Cela reste supportable, car ce sont deux adolescents en pleine croissance et ayant déjà subi de dures épreuves… puis ce n’était pas si méchant. Je garde donc un ressenti positif à leur sujet, malgré les hauts et les bas.

Concernant leur histoire : c’est touchant, c’est très mignon… mais j’ai eu du mal à y adhérer, car cela manquait de vraisemblance. C’était trop. On sent que l’autrice a pensé ses personnages de manière très romanesque, qu’elle a voulu leur faire vivre une histoire totalement hors du commun. Finch est lui-même un personnage assez haut en couleurs. La plume prend parfois de belles envolées poétiques. J’aime tout ça en général, mais ici l’accumulation rend le tout un peu surchargé.
Je n’ai pas réussi à projeter histoire et personnages dans le « réel », ce qui m’a posé problème. Je suis donc restée assez extérieure au récit, voir presque imperméable (j’ai quand même ressenti de la compassion, hein). C’est peut-être aussi parce que maintenant, j’ai quand même un bagage de littérature jeunesse important (donc pleins de point de comparaison), donc fatalement plus d’exigences sur mes lectures et des attentes différentes qu’il y a dix ans. Je pense que si je l’avais lu vers 14/15 ans ou si je n’avais pas lu autant de roman du même genre, j’aurais plus et mieux apprécier Tous nos jours parfaits.

J’aimerais qu’on parle de la fin : I CAN’T. NOP. Le pire c’est que je l’ai bien senti venir, mais au fond de moi je n’y croyais pas plus que ça. Mais… Je comprends ce choix d’un point de vue littéral, c’est juste que… sh*t. POURQUOI. Quatre jours après ma lecture, je dois dire que je n’arrive pas à me sortir cette fin de la tête… le livre m’aura donc finalement marqué à sa manière.
Conclusion
Tous nos jours parfaits fût une belle lecture. C’est émouvant, le style est travaillé mais reste simple. L’histoire globale est mignonne et touchante, mais on s’arrête aussi sur des sujets sensibles. C’est un récit avec des qualités, même si le surplus de romantisme/romanesque et d’originalité dont l’autrice a voulu faire preuve m’ont rendu histoire et personnages trop irréalistes pour pouvoir me toucher réellement (dixit une fan de John Green. Le style est d’ailleurs semblable, mais paradoxalement, là, ça n’a pas trop fonctionné…). Je recommande tout de même ce livre, surtout à un lectorat de 14/17 ans.. En revanche, préparez-vous. C’est moins édulcoré que ça en à l’air. Je reste mitigée quant à le conseiller aux personnes fragiles psychologiquement… C’est adapté à la jeunesse, mais à aborder avec un certain recule, s’il vous plait !
-FICHE TECHNIQUE-
Titre original : All the bright places
Parution VO/VF : 2015
Type : Roman jeunesse/ados
Genres : romance, drame
Thèmes : adolescence, amour, famille, suicide, deuil…
Pages : 377 (broché, Gallimard)
Ah enfin, je lis une chronique mitigée sur ce livre !! 😉 J’ai cru que j’étais la seule à ne pas avoir accroché ! En même temps, on m’a spoilé la fin, c’est peut-être pour ça que je n’ai pas apprécié (mais tu as raison, l’histoire n’est pas très réelle…)
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Eh non, tu n’es pas seule ahah ! Aoutch en effet. La fin est ce qui m’a le plus marqué donc si j’avais été spoiler je me demande ce que j’aurais retiré de ce livre. Merci pour ton avis en tout cas 🙂 !
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De rien, avec plaisir 😉
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Ça a l’air plutôt sympa !
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Bon ben, comme tu le sais sûrement, ce livre m’a totalement chamboulée quand je l’ai lu, à son maximum d’éclat ! A tel point que je lui aie consacré une chronique philosophique en terminale x) Et ça avait emballé la classe et même le prof d’ailleurs ! *fière de soi* Je peux comprendre que tu sois restée en dehors de cette histoire très poétique avec le parcours de géolocalisation assez dingue qu’ils font, cela existe mais genre le plus grand toboggan du monde dans la cour d’une ferme, je sais pas x) En tout cas, j’avais envie d’y croire. Et la fin… Je l’ai acceptée, mais le cœur lourd. Au moins tu as apprécié, c’est l’essentiel ! 😀 J’avais entendu parler d’une adaptation ciné avec Elle Fanning dans le rôle de Violet et Nicholas Hoult en Finch, je me demande si c’est toujours d’actu’ 😮
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Oh ce serait bien pour l’adaptation ! :O
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